Voyage Première
Ce matin nous sommes partis de la MFR pour aller au bois de Saint Pierre à Poitiers.
Nous avons vu des chênes sessiles, dans un contrebas des chênes rouge d’Amérique, Mr Roquejoffre nous a dit qu’on pouvait les reconnaître grâce à leur écorce qui est plutôt lisse comparé à un Chêne sessile. Mais également des Pins sylvestre qu’on peut reconnaître grâce à leur écorce plutôt orangée.
Avec Mr Roquejoffre nous avons fait de la botanique, puis il nous a montré le tapis forestier avec les différentes couches de feuilles : chaque couche de feuilles représente une année et plus on descend d’un étage et plus les feuilles sont dégradées ; juste au-dessus du sol ce n’était pas de la terre mais des morceaux de feuilles décomposées.
Après nous sommes arrivés devant des chênes et on a constaté qu’il y avait un point d’exclamation et Mr Roquejoffre nous a dit que c’était à cause de la branche morte qui était au-dessus du chemin pour promeneurs et que c’était dangereux si on ne l’enlevait pas et qu’il risquait d’y avoir un chantier d’élagage dans pas longtemps.
Puis au bout du chemin on a fait demi-tour et on est reparti en direction du bus , puis au bus nous avons enlevé nos bottes et nous sommes repartis à la Mfr.
Lundi 14 janvier la classe de 1ère Forêt est allée visiter la ferme de monsieur Davignon Manu pour y découvrir les différentes activités que celui-ci pratique, dont celle du débardage à cheval, celle qui nous intéressait le plus.
Ses autres activités sont la culture de ses champs de blé pour fabriquer sa propre farine, du pain, des brioches sur quatre hectares. Les 15 autres hectares sont des prairies dédiées à la production de foin pour pouvoir nourrir ses chevaux, ce qui est suffisant pour les nourrir quotidiennement tout au long de l’année.
Il pratique le débardage à cheval depuis 2002 avec ses douze chevaux de trait. Celui-ci possède deux races de chevaux tels que le percheron et le trait du nord mais il en existe plein d’autres (neuf races au total).
Ces chevaux sont très impressionnants car très musclés et grands, à l’âge adulte, il peuvent faire entre huit cents kilos à une tonne cent et peuvent tracter jusqu’à trois fois leur poids, d’où l’utilisation de ces chevaux très efficace.
Chaque année, monsieur Davignon obtient des naissances grâce à son couple reproducteur. Il forme aussi beaucoup de personnes à son métier d’éleveur équin étant passionné et voulant faire partager son savoir aux autres.
Les chevaux, il faut les dresser et cela ne se passe pas d’un claquement de doigts.
Il faut cinq ans d’apprentissage du métier à un cheval pour qu’il soit opérationnel sur le terrain et qu’il sache ce qu’il doit faire au bon moment.
Ensuite le cheval travaillera jusqu’à ses 17 ans et passera à “la retraite” car il ne pourra plus effectuer ses tâches au top de sa forme.
Les chevaux les moins imposants seront utilisés comme diligencier pour tracter du petit matériel et les calèches pour des représentations.
Tout cela coûte très cher à monsieur Davignon au niveau de l’entretien, les frais de transport et les soins pour que les chevaux soient en bonne santé.
Monsieur Davignon se sert de ses chevaux pour quasiment la totalité de ses activités et invente en permanence des sortes de machines pour qu’elles soient adaptables sur ses chevaux.
Pour finir, monsieur Davignon nous a sensibilisés sur le travail de ses chevaux qui est bien plus bénéfique pour les sols que les engins forestiers et agricoles car ils ne tassent pas les sols comme les machines en détruisant toute vie pouvant repousser en dessous. Ce monsieur voit sur le long terme et s’inquiète pour le futur de plus en plus mécanisé.
De plus, ce monsieur n’utilise que du bio en fertilisant, appelé sobac car il a été choqué par la vie qu’il restait après avoir traité. Et nous avons terminé par son atelier de fabrication du cuir.
Toute la classe est partieà 9 h du matin pour se rendre au bois de Saint Pierre, où nous avons fait une balade d’une heure.
Pendant la balade nous avons parlé des différents sols et de leur composition au niveau nutritionnel, on a aussi vu différents marquages des arbres soit de la surveillance et prévention avec un point d’interrogation ou une croix pour l’abattage. Il y a eu un rapide tour sur la reconnaissance de végétaux.
Après un bon repas nous sommes partis vers 13h30 pour aller à la réserve naturelle du Pinail, là un guide nous attendait pour nous faire la visite. Nous avons commencé par parler du passé de cette réserve qui était autrefois une carrière meulière, pour extraire des pierres meulières qui servaient au moulin pour moudre le grain. Elle a servi aussi à exploiter l’argile..
Pour continuer nous nous sommes avancés dans la réserve et nous avons vu énormément de petites mares, le guide nous a montré les différents espaces de plantes vivant dans ce paysage (ajoncs, bruyères… ), tout ça représente un paysage de lande et forcément il y a aussi les espèces animales (rainette, libellule…), la réserve naturelle comprend plus de 2500 espèces vivantes.
En avançant sur le chemin nous avons appris les différents entretiens réalisés sur la réserve : espace test avec zéro entretien, technique de brûlage dirigé, coupe raisonnée et pâturages.
Maintenant parlons chiffres, la réserve a été créée en 1980 elle fête ses 40 ans.
Elle fait 142 hectares.
Depuis sa création les 3 gestionnaires principaux travaillent avec Alliance forêt bois, Natura 2000 et aimeraient travailler avec Ramsar une entreprise de conservation planétaire.
Elle compte 6000 mares, ce qui est énorme, en plus de quelques centaines de m2 de tourbière.
Pour finir il nous a parlé de l’impact écologique énorme de cette réserve et de l’impact du changement climatique qui la menace.
Après une vidéo nous nous sommes dit au revoir et nous sommes rentrés à la MFR.